Le monarque de la vallée, de Neil Gaiman (2004)

Le monarque de la vallée (couverture)Deux ans après les événements racontés dans American Gods, Ombre a entamé un voyage solitaire. Dans un pub du nord de l’Ecosse, il est accosté par un drôle de docteur qui le fait engager comme vigile lors d’une étrange soirée dans une grande maison perdue dans la vallée. Cette requête est étrange : que lui veulent donc ces gens ?
Cette nouvelle a tout d’abord été publiée dans le recueil Des choses fragiles (Au Diable Vauvert, 2009).

Avoir lu American Gods n’est, je pense, pas forcément un prérequis, la nouvelle peut se lire indépendamment. Mais c’est quand même un plus pour comprendre le personnage, les allusions aux événements passés, les rêves d’Ombre, les histoires de dieux…

Rapidement plongé dans le vif du sujet, on sent tout de suite qu’il se passe des choses étranges, les personnages semblent tous bizarrement décalés. Rêves, cauchemars, réalité, légendes et vieilles croyances, tout se mêle dans cette étrange histoire qui voit se côtoyer des humains et des monstres, la cruauté n’étant pas forcément du côté attendu. Le nord de l’Ecosse, froid et venteux, est le lieu idéal pour faire revenir d’étranges créatures.

Les pages, les mots, les dessins, tout joue sur le mariage du noir et du blanc. Il m’a fallu quelques pages pour apprécier les dessins de Daniel Egnéus, mais j’ai fini par goûter à ces ombres et lumières. Elles étoffent l’ambiance parfois étrange et onirique, parfois sinistre et macabre du roman. Cela sert parfaitement le propos du livre et je pense que je m’offrirai l’édition pareillement illustrée d’American Gods (ça tombe bien, je ne le possède pas car je l’avais simplement emprunté).

Une magnifique et intrigante couverture, une histoire sombre, parfois cauchemardesque, des illustrations qui ont su capturer l’esprit Gaiman… Le monarque de la vallée est une excellente nouvelle pour prolonger American Gods.

Merci à Babelio et aux éditions Au Diable Vauvert pour cet envoi !

« Eux, ce sont ceux qui ont perdu, jadis. Nous avons gagné. Nous étions les chevaliers, eux les dragons, nous étions les tueurs de géants, eux les ogres. Nous étions les hommes, eux les monstres. Et nous avons gagné. Ils connaissent leur place, à présent. L’important est de ne pas les laisser l’oublier. C’est pour l’humanité que vous vous battrez, cette nuit. On ne peut pas les laisser prendre l’avantage. Pas même un tout petit peu. C’est nous contre eux. »

Le monarque de la vallée, Neil Gaiman, illustré par Daniel Egnéus. Au Diable Vauvert, 2017 (2004 pour l’édition originale). Traduit de l’anglais par Michel Pagel. 110 pages.

Challenge Les Irréguliers de Baker Street – Le Mystère du Val Boscombe :
lire un livre se passant à la campagne

9 réflexions au sujet de « Le monarque de la vallée, de Neil Gaiman (2004) »

  1. Ping : Challenge : Les irréguliers de Baker Street | L'ourse bibliophile

    • Oui ! Et là, les dessins sont tellement dans le ton de l’histoire, dans le style de Gaiman. Il y en a d’autres beaucoup plus grinçants ou perturbants, mais c’est plus difficiles de les apprécier à leur juste valeur sans le texte. Il m’a fallu deux-trois dessins pour les aimer vraiment.

  2. 2004 ? Et je n’ai jamais entendu parler de cette nouvelle qui a tout pour me plaire ! C’est bien dommage, d’autant plus que ça fait un moment que je me dis que je dois découvrir American Gods 🙂 Tu m’as ouvert l’appétit, je pense finalement me plonger rapidement dans ce roman et dans la nouvelle qui le suit !
    Victoire

    • Je n’en avais jamais entendu parler avant cette réédition. Mais elle était dans un recueil que je n’ai pas encore lu. Je te conseille vraiment American Gods, il est dense, mais excellent !
      En tout cas, je suis ravie si j’ai pu te convaincre ! (Mission accomplie ! ^^)
      A bientôt !

  3. Les illustrations ont l’air subliiiime ♥_♥
    Je n’ai pas lu American Gods (encore^^), mais clairement je rajoute cette nouvelle dans ma wishlist !

  4. Ping : Challenge Coupe des quatre maisons – Année scolaire 2017-2018 | L'ourse bibliophile

Laisser un commentaire