
Rimant avec « C’est lundi, que lisez-vous ? », ce sympathique rendez-vous a été initié par Lupiot du blog Allez vous faire lire. Il permet de revenir sur le mois écoulé à travers quatre points :
- Le Top et le Flop de ce que l’on a lu le mois dernier ;
- Une chronique d’ailleurs lue le mois dernier ;
- Un lien adoré le mois dernier (hors chronique littéraire) ;
- Ce que l’on a fait de mieux le mois dernier.
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- Le Top et le Flop de ce que j’ai lu le mois dernier.
Romans
Non fiction
Lectures graphiques
Côté Top… Peut-être parce que c’est ma dernière lecture en date, je ne me remets pas de ma lecture de L’odyssée des fourmis d’Audrey Dussutour et Antoine Wystrach, ce documentaire m’a passionnée de la première à la dernière page. Mais j’ai également adoré le dernier tome de Town, Clairvoyants, de Rozenn Illiano, ainsi que ma lecture – tardive – de Sorcières de Mona Chollet.
Côté bulles, mon amour pour Heartstopper d’Alice Oseman est inébranlable !
Côté Flop… Disons que je ne vous recommande pas La sonate à Kreutzer pour découvrir Tolstoï (même si vous avez déjà lu Tolstoï, je ne le recommande pas davantage pour être honnête).
Côté bulles, ce ne sont pas vraiment des flops, mais j’ai moins accroché à la fin de L’Enfant et le Maudit de Nagabe et je n’ai pas été aussi enchantée que je le souhaitais par Raven & L’ours de Bianca Pinheiro.
Ces livres que je ne critiquerai pas davantage
Parlons en deux mots de mes lectures graphiques du mois qui ont été tellement nombreuses que j’abandonne illico l’idée de les chroniquer davantage.
Blacksad, tome 1, Quelque part entre les ombres, de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido (2000)
Enfin, je prends le temps de découvrir cette œuvre culte de la BD et je ne suis pas déçue du résultat. L’histoire nous entraîne dans un polar en bonne et due forme (moi qui côtoie peu le genre, c’était dépaysant malgré les codes bien respectés), l’ambiance est bien sombre comme on aime, mais ce sont avant tout les dessins, absolument sublimes, qui m’ont enchantée. Certains découpages, certains cadrages sont fantastiques, et les animaux anthropomorphes de Juanjo Guarnido (qui m’avait déjà convaincue avec Les Indes fourbes) sont superbes à commencer par son héros charismatique.
Blacksad, tome 2, Artic-Nation, de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido (2003)
Toujours aussi fan des dessins, je me suis parfois attardée longuement sur une case, admirant tel trait, telle couleur, telle expression vivante. L’histoire – ici marquée par le racisme et la ségrégation – est toujours prenante, les personnages sont peut-être davantage approfondis, mais j’ai néanmoins un peu moins accroché. Peut-être à cause d’une impression de déjà-vu… Quoi qu’il en soit, j’ai adoré malgré tout et je suis impatiente de lire la suite…
Ne m’oublie pas, d’Alix Garin (2021)
Une histoire bouleversante autour de la maladie d’Alzheimer. Un road-trip avec une grand-mère et sa petite-fille qui permettra aux deux femmes de s’aider mutuellement, de se découvrir un peu plus, de partager des derniers souvenirs malgré la mémoire qui fout le camp. De se dire adieu également, pour un avenir peut-être un peu moins douloureux. Beaucoup de douceur tant dans la narration – en dépit de bons gros coups durs – que dans le dessin. Une lecture riche en émotions.
L’Enfant et le Maudit (tomes 7 à 11, série terminée), de Nagabe (2019-2021)
J’avais été conquise par cet univers sombre et cette narration quelque peu contemplative lors que ma critique des sept premiers tomes en 2020. Cependant, la reprise a été un peu plus compliquée. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, ayant oublié des choses au fil des mois, et j’avais le sentiment de tourner en rond. Sans trop savoir où j’allais, j’ai laissé les pages se tourner, errant aux côtés de Sheeva et du Professeur, parfois aussi déconcertée qu’eux, aussi perdue qu’eux. Cette fin me laisse un peu mitigée, en dépit de sa douceur. Je garderai sans doute un souvenir plus marqué des sentiments engendrés par les premiers tomes que par les derniers, mais la faute incombe peut-être au temps écoulé entre mes lectures… Un manga original, poétique et quelque peu mystérieux que je relirai peut-être un jour d’une traite, afin de mieux le savourer jusqu’à la dernière miette.
Imbattable, tome 3, Le cauchemar des malfrats, de Pascal Jousselin (2021)
Toujours incroyable d’inventivité, j’aime toujours autant ces BD qui jouent avec les codes de la bande-dessinée de manière magistrale (j’avais déjà parlé des deux premiers tomes). Pascal Jousselin parvient à se réinventer, à introduire de nouveaux personnages aux pouvoirs réjouissants, de nouveaux effets, de nouveaux univers, ce qui fait envoler la moindre idée de lassitude ou de déjà-vu. J’avoue m’être parfois fait des nœuds au cerveau en essayant d’imaginer par quel bout l’auteur commençait ces histoires vu l’entremêlement des causes et des conséquences et le chamboulement de la linéarité. Bref, immense plaisir que de lire Imbattable !
Raven & L’ours (tomes 1 à 3), de Bianca Pinheiro (2017-2021)
C’est chez Alberte que j’ai découvert ces bandes-dessinées qui promettaient « une bulle de douceur visuelle et un duo plus attachant tu meurs ». Ce avec quoi je suis tout à fait d’accord. Cependant, je n’ai pas été aussi conquise qu’elle : c’est très sympathique, très mignon, mais il m’a manqué quelque chose. Quoi, je ne saurais le dire exactement. Est-ce dû à la forme originelle en épisodes sur internet ? Peut-être. En tout cas, je les ai lus trop rapidement, sans réellement m’attacher aux autres personnages que le duo principal, en étant toujours un peu frustrée de leur rapidité, du manque de développement. L’humour, parfois absurde, ne m’a pas touchée à chaque fois, mais j’ai apprécié le jeu des innombrables références à la pop culture – Zelda, Popeye, Mario, Sherlock Holmes – et aux contes (qui sont surtout destinées aux adultes ou aux grands enfants, l’un n’excluant pas l’autre…) ainsi qu’une mise en abyme originale dans le premier tome.
Mais aussi…
- Au grand air (tomes 5 et 6), d’Afro: un manga cocooning et contemplatif à base de beaux paysages, d’amitié et de bons petits plats partagés (et de conseils camping) ;
- L’atelier des sorciers (tomes 8 et 9), de Kamome Shirahama: un plaisir de repartir un petit coup dans cet univers (mais deux tomes, ça passe vraiment trop vite) et de retrouver tous ces personnages. J’ai trouvé que le personnage de Coco gagnait en épaisseur, notamment dans les questions qu’elle se pose dans la confrontation aux autres enfants émerveillés par la magie comme elle l’était autrefois, interrogeant les règles et leurs raisons d’être. J’ai hâte de voir la suite de l’histoire !
- Heartstopper (tomes 3 et 4), d’Alice Oseman: suite et fin d’une relecture toujours aussi géniale. N’étant pas très originale, je suis, comme beaucoup, totalement sous le charme de ces romans graphiques, totalement sous le charme de Nick et Charlie (mais aussi de Tara, Darcy, Elle…), totalement sous le charme de la série (même si ma préférence reste pour leur avatar de papier). Bref, à chaque fois, me voilà prise aux tripes !
Côté challenges…
- Les Irréguliers de Baker Street : + 0, soit 53/60 ;
- Les 4 éléments : + 0, soit 19/20 ;
- Coupe des 4 maisons : 1705 + 205 points = 1910 points pour Serdaigle ;
- Les classiques, c’est fantastique : La Sonate à Kreutzer, de Léon Tolstoï;
- Un genre par mois : de la non-fiction avec Sorcières : la puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet et L’odyssée des fourmis, d’Audrey Dussutour et Antoine Wystrach ;
- En sortir 22 en 2022 : 7/22 (+1)
- PAL : 40 + 2 – 1, soit 39.
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- Une chronique d’ailleurs lue le mois dernier.
Le rendez-vous littéraire « Les classiques, c’est fantastique ! » est toujours l’occasion de faire de belles découvertes chez les autres participantes, même si notre propre lecture n’est pas si formidable. Par exemple, lors du « Tour d’Europe » du mois de mai, Natiora a attiré mon attention sur Alexis Zorba de Nikos Kazantzakis, un roman qui l’a clairement émerveillée ! A la lecture de sa chronique, on ne peut qu’avoir envie de partager son émotion.
J’ai découvert la chronique de La Choupaille Lit sur le roman Entre troll et ogre de Marie Catherine chez Alberte Bly, mais son article est si intéressant, si complet et surtout si alléchant que je ne résiste pas à l’envie de le partager à mon tour. Merci La Choupaille et merci Alberte !
Parmi les titres qui me font de l’œil en ce moment se trouve l’anthologie de fantasy animalière Féro(ce)cités parue aux éditions Sillex. Et la chronique du Syndrome Quickson comme toujours parfaitement argumentée n’a fait qu’amplifier mon envie de la découvrir !
L’émotion et l’émerveillement de Steven, du blog Maven Litterae, vous donneront à coup sûr l’envie de découvrir (ou de relire) le sublime Chant d’Achille de la talentueuse Madeline Miller.
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- Un lien que j’ai adoré le mois dernier (hors critique littéraire).
J’ai beaucoup aimé découvrir la chronique de Lily lit (super chroniqueuse cinéma en dépit du nom de son blog) sur Mother ! de Darren Aronofsky. Malgré son avis pas totalement convaincu, c’est un film que j’ai, suite à sa critique, encore plus envie de découvrir par moi-même tant il semble partager ses spectateurs.
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- Mes petits bonheurs.
Je suis absolument sidérée d’avoir lu non pas un mais deux ouvrages de non-fiction en un seul mois ! Je ne sais même pas à quand remonte ma dernière lecture de non-fiction : vu comme le temps file (oui, j’ai quatre-vingt-dix ans en fait), je ne serais même pas étonnée si on me disait que ça fait plus d’un an. Voire deux.
Un escape game suivi d’un goûter et de quelques jeux de société. Les orages interminables. Une plante qui fleurit pour la première fois depuis plusieurs années. La saison 1 d’Heartstopper (regardée deux fois…). Un vide-grenier pour le moins venté. Un amigurumi doucement repris.
Et des projets qui se concrétisent doucement…
Et vous ? Comment s’est déroulé votre mois de juin ?
Avez-vous fait de belles découvertes ?