Blanche comme le lait, rouge comme le sang, par Alessandro D’Avenia (2011)

Blanche comme le lait, rouge comme le sang

J’ai lu beaucoup d’avis, de critiques positives sur ce livre, mais ce ne sera pas mon cas. Je n’ai pas complètement détesté ce roman, il y a des éléments intéressants, bien trouvés. Mais je suis à des années lumières d’avoir été séduite.

Le roman de D’Avenia partait avec un sérieux handicap : le thème de la maladie. J’ai du mal avec tous ces romans qui parlent des cancers, leucémies, et compagnie. J’ai du mal à être bouleversée. La vie sauve, de Marie Desplechin et Lydie Violet m’a ennuyé, comme tous les autres que j’ai dû oublier.
Mais comme je l’ai dit précédemment, j’ai apprécié certaines choses alors passons à celles-ci.

J’ai bien aimé les métaphores avec les couleurs. Les personnages, les émotions sont associés à des couleurs par Leo. Le blanc est effrayant à l’inverse du rouge, le bleu de Silvia, etc. Ce sont de jolies métaphores même si elles se répètent un peu de temps en temps (« oui, on a compris, tu as peur du blanc et tu aimes le rouge des cheveux de Beatrice »).
Ce qui m’a le plus parlé finalement, c’est le Rêveur, le prof de philo et d’histoire qui va aller vers Leo. Le forcer à s’ouvrir, à réfléchir différemment, par lui-même, à croire en lui et en ses rêves. J’ai connu des profs comme ça. Ils m’ont fait voir certaines choses autrement et, même s’ils ne le savent sans doute pas, m’ont aidé à évoluer.
Ces idées, ces réflexions parfois philosophiques sont ce que j’ai préféré dans ce roman. En revanche, les sermons, la religion, le Christ… Hum. No comment. Ce n’est décidément pas pour moi.

En quelques mots : un roman qui se lit vite et heureusement, quelques passages intelligents, mais un thème qui me laisse de marbre (mais qui touche beaucoup de gens).

 « Ce qui est nul, dans la vie, c’est que le mode d’emploi n’existe pas. Tu le suis, et si ton portable ne marche pas, tu as la garantie. Tu le rapportes et on t’en donne un nouveau. Avec la vie, c’est différent. Si elle ne marche pas, on ne te la remplace pas, il faut garder celle que tu as, sale et en mauvais état de fonctionnement. Et quand elle ne marche pas, tu perds l’appétit. »

 Blanche comme le lait, rouge comme le sang, Alessandro D’Avenia. Le Livre de Poche, 2011. (2010 pour l’édition originale. Editions JC Lattès, 2011, pour l’édition française en grand format). Traduit de l’italien par Nathalie Bauer. 288 pages.

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