Vladimir Vladimirovitch, de Bernard Chambaz (2015)

Vladimir Vladimirovitch (couverture)Deux histoires se mêlent dans ce roman. Celles de deux Vladimir Vladimirovitch Poutine. Un homme du peuple, machiniste bientôt retraité, raconte l’histoire de son homonyme – le surnommant Volodka –, depuis son enfance jusqu’à ces mandats successifs en tant que président.

La forme alternant les chapitres sur la vie de l’un ou de l’autre est intrigante. L’idée d’aborder la biographie du président russe par le biais d’un homme anonyme qui voit sa vie dérangée par l’ascension de son homonyme est originale. En outre, l’écriture est belle, souvent poétique.

 

Mais je n’ai pas réussi à véritablement accrocher à ce livre. Je l’ai lu sans trop de déplaisir (mais avec lenteur au début). Ce n’était pas de l’ennui car la manière dont on nous livre les informations sur le président nous conduit à réfléchir, mais les passages sur la vie de Vladimir Vladimirovitch (le narrateur) m’ont laissée indifférente.

En revanche, j’ai apprécié le voyage à travers l’histoire de la Russie. De grands hommes, des écrivains de talent ou encore des cosmonautes, pionniers dans le domaine de l’exploration spatiale, sont à plusieurs reprises cités car admirés par le narrateur, ce qui permet d’évoquer des événements marquants pour le pays. Cependant, on découvre aussi les côtés plus sombres de la vie des Russes avec, notamment, cette URSS toujours omniprésente.

 

Je le relirai plus tard afin de voir si mon opinion a évolué. En attendant, je pense garder un souvenir flou de cette pseudo-biographie de l’homme politique aux yeux de phoques.

« Est-ce moi qui rêve ou bien suis-je un personnage rêvé, une projection de mon double, et alors lequel de nous deux aura le dernier mot ? »

Vladimir Vladimirovitch, Bernard Chambaz. Flammarion, 2015. 373 pages.

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