Rimant avec « C’est lundi, que lisez-vous ? », ce sympathique rendez-vous a été initié par Lupiot du blog Allez vous faire lire. Il permet de revenir sur le mois écoulé à travers quatre points :
- Le Top et le Flop de ce que l’on a lu le mois dernier ;
- Une chronique d’ailleurs lue le mois dernier ;
- Un lien adoré le mois dernier (hors chronique littéraire) ;
- Ce que l’on a fait de mieux le mois dernier.
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- Le Top et le Flop de ce que j’ai lu le mois dernier.
Romans
Lectures graphiques
Côté Top… Ce mois-ci a été ouvert avec deux valeurs sûres : Harry Potter and the Chamber of Secrets de J.K. Rowling et le tome 2 de Sauveur & Fils de Marie-Aude Murail. Deux livres que je ne chroniquerai pas ici (cependant, je pense que je ferai un jour un article général sur la série Sauveur & Fils), mais qui sont toujours synonymes de douceur, de magie et bonheur livresque. (Et heureusement car, à part ça, le reste du mois n’a pas été folichon, même s’il s’est clôturé avec une très chouette relecture d’American Gods de Neil Gaiman.)
Question lectures graphiques, j’ai eu le plaisir de découvrir le manga onirique L’Enfant et le Maudit de Nagabe et de retrouver les garçons d’Heartstopper d’Alice Oseman (j’en parlerai aussi sûrement à l’occasion parce que ces bouquins sont tout simplement irrésistibles !).
Côté Flop… La pluie, avant qu’elle tombe de Jonathan Coe a malheureusement peiné à m’enthousiasmer comme je l’explique davantage ci-dessous.
Ces livres que je ne critiquerai pas davantage
Le prince et la couturière, de Jen Weng (2017)
Une chouette histoire d’amitié et d’identité au milieu des aristos et des jolies robes, portée par un trait très doux, qui s’est révélée très touchante et impossible à lâcher. Merci à l’amie Alberte de nous l’avoir fait découvrir au détour d’un bilan !

A présent, passons aux lectures m’ayant laissé plutôt mitigée.
La pluie, avant qu’elle tombe, de Jonathan Coe (2007)
Une histoire de famille, plusieurs générations de femmes, des non-dits, des regrets, des désamours et des erreurs, le tout raconté à travers la description de vingt images – photographies, tableau, carte postale. La plume de Jonathan Coe est agréable, il y a de beaux passages (enfin, un… deux… je réalise en y repensant que peu d’entre eux m’ont marquée finalement), l’intrigue aurait pu être intéressante, et pourtant ce roman n’a pas su me toucher. Je suis restée à côté tout du long, je ne me suis pas attachée aux personnages, les descriptions détaillées ont fini par me lasser et j’étais contente de revenir aux digressions, aux histoires entourant l’image en question et qui en montraient parfois une tout autre facette. Et cette fin… promesse d’une surprise et d’émotions, que dire à part qu’elle est complètement tombée à plat. Après avoir passé des années dans ma PAL, ce livre ne va même pas rejoindre mes bibliothèques tant il m’a laissée indifférente (peut-être aurai-je dû suivre mon instinct et l’abandonner au bout de cent pages, mais bon, il était plutôt vite lu malgré tout).
Salem, de Stephen King (1975)
Cette fois, c’est La Geekosophe qui m’a poussée à sortir ce titre de ma PAL. Ici, aucun rapport avec les fameuses sorcières comme je le pensais, mais une reprise du mythe du vampire au cœur d’une petite ville du Maine, Jerusalem’s Lot, aka Salem.
J’ai adoré tous ces moments où la tension monte tranquillement, ces passages où il ne se passe encore rien, mais où l’ambiance s’alourdit, où l’on a envie de dire aux protagonistes de rentrer chez eux et où l’on se crispe peu à peu. Avec cette atmosphère lourde et froide, cette maison à l’aura maléfique qui trône sur sa colline, cette multitude de points de vue, ça a été un très bon moment de lecture.
Cependant, je ne peux m’empêcher d’être un petit peu désappointée quant à l’appropriation de ce mythe fort sanglant. Je m’attendais à ce que King en fasse quelque chose de différent, le transforme un peu pour nous offrir une version personnalisée du vampire. Or on retrouve tous les poncifs de la légende et les personnages font bien de se référer au Dracula de Bram Stocker vu que « leur » vampire pourrait être son frère. Ça reste très classique et prévisible, ce qui est plutôt décevant.
Une lecture en demi-teinte, agréable mais pas inoubliable.
Alarga !, d’Hélène Tayon (2009)
Encore une antiquité de ma PAL ! L’histoire d’un jeune Turc qui plaque sa famille, son héritage et sa vie tranquille pour découvrir l’Europe, l’histoire de sa famille, l’histoire de quelques décennies. Ça a été une lecture très fluide – dévorée en deux jours – et plutôt agréable. Les portraits tracés au fil du roman sont parfois truculents et hauts en couleurs, certains m’ont amusée ou attendrie (comme par exemple, les magouilles d’un coiffeur de village pour s’incruster chez « celui qui a réussi à Paris »), mais racontent aussi les différentes générations, les évolutions de la Turquie au cours du XXe siècle (de manière succincte, ça reste un roman assez dynamique). Il y avait donc un côté dépaysant plutôt sympathique.
Toutefois, il y a eu un point négatif à mes yeux : la succession de scènes de sexe tout au long du roman. Je comprends bien que l’autrice raconte les appétits de vivre, de tout connaître, de tout ressentir, mais ça a fini par me lasser, d’autant que j’ai trouvé la narration assez répétitive dans ces scènes.
Un livre que j’ai lu sans déplaisir, mais qui ne me marquera pas.
Côté challenges…
- Les Irréguliers de Baker Street : + 1, soit 51/60 ;
- Les 4 éléments : + 1, soit 19/20 ;
- PAL : 79 + 1 – 5, soit 75.
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- Une chronique d’ailleurs lue le mois dernier.
Oups, je m’aperçois que je n’ai presque rien mis de côté dans mes favoris « trucs dont je veux parler lors du C’est le 1er », si ce n’est une chronique de Tata Alberte ! Qui, avec sa verve habituelle et en dépit d’une couverture kitchissime, m’a bien donné envie de découvrir Les Robots d’Isaac Asimov, classique de la SF dont j’ignorais totalement le statut de nouvelles. Je me suis couchée moins bête ce soir-là, alors merci Alberte !
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- Un lien que j’ai adoré le mois dernier (hors critique littéraire).
Je n’ai pas de lien, mais je vais vous parler de ma meilleure découverte du mois pour laquelle je dois remercier chaleureusement la Récolteuse. Je parle évidemment de la série Crazy Ex-Girlfriend.

Ça chante, ça danse, ça parle de maladies mentales (dépression, angoisse, alcoolisme et autres joyeusetés), de combien le quotidien peut être épuisant, du fait d’avoir besoin d’aide, d’intensité, de femmes (de sexualité féminine, de santé féminine, avec des sujets qu’on ne voit pas tous les jours, de la cystite à l’avortement), les personnages sont fabuleux, leurs acteur·rices brillant·es, Rachel Bloom aka Rebecca Bunch est magistrale, c’est addictif, c’est drôle, c’est dramatique, c’est intelligent, c’est fort, bref, c’est brillant, un point c’est tout.

(La dernière fois qu’une série m’avait fait cet effet de « c’est tellement bien écrit, ça me parle tellement », c’était avec la fabuleuse merveilleuse inattendue trop courte série Fleabag.)

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- Ce que j’ai fait de mieux le mois dernier.
Dans le monde des choses socialement valorisées, je devrais parler du fait que j’ai retrouvé du boulot pour quelques mois, mais ce que je retiens plutôt de ce mois d’octobre, ce sont :
- Une gigantesque fournée de cookies qui, sans vouloir me vanter, étaient vraiment divins et tellement réconfortants (justement pendant ma semaine de reprise) ;
- Un butternut farci délicieux (oui, je me jette des fleurs, mais c’est l’endroit pour, non ?) ;
- Une randonnée dans le Cézallier, un endroit magique de grandes étendues herbeuses, de petits lacs et de vaches aux grands yeux si doux ;
- Les couleurs de l’automne, dont on ne profitera pas en novembre faute de sorties ;
- Une soirée jeux chez une amie ;
- Un week-end dans la nouvelle maison de mes parents, perdue dans la pampa auvergnate ;
- Approcher de la fin du challenge Les 4 éléments (qui stagnait depuis des mois et des mois) ;
- Avoir réussi à boucler ce petit bilan pour le jour J.
Petite question pour vous si vous êtes lecteur·rice de Stephen King :
Lequel me conseillez-vous pour ma prochaine lecture (qui sera peut-être dans plusieurs mois, soyons claire) ?
Lequel (ou lesquels) préférez-vous ?
(Pour info, j’ai déjà lu Ça, Shining, Docteur Sleep, Misery et Salem. Ah, et Cujo que j’avais détesté.)
Je vous souhaite un aussi bon mois de novembre que possible,
en dépit de la situation !