Ogres et Cie contient cinq histoires muettes sur le thème des monstres, ces créatures qui hantent souvent les cauchemars des enfants. Mais le plus souvent, ils ne sont pas toujours aussi méchants que leur apparence pourrait le laisser croire.
Ogres et Cie est la quatrième bande dessinée en théâtre d’ombres de Vincent Wagner qui avait déjà dessiné et publié Sorcières et magiciens, Le pont des pirates et Cromalin et Cromignonne. Mais pour moi, il s’agit d’une découverte.
Les histoires font écho aux contes, notamment « Le théâtre de monsieur Ogre » dans lequel un jeune garçon est enlevé par un ogre à l’aspect menaçant (on pense alors au Petit Poucet ou à Hansel et Gretel). On retrouve aussi un Nessie bienveillant surveillant la pêche de deux garçons. J’ai moins aimé l’historiette intitulée « Le glouton » qui relève plus du gag (un petit garçon est accusé par sa mère d’avoir dévoré le gâteau avant l’heure du goûter, mais il découvre que le coupable est en réalité son chien).
L’absence de dialogues est comblée sans problème par l’imagination du lecteur et apporte une dose supplémentaire de poésie. Les images sont parfaitement parlantes et des bulles n’ajouteraient pas plus de force aux histoires.
Les illustrations en ombres chinoises sont très jolies et se marient parfaitement avec cette ambiance nocturne.
Ogres et Cie est une bande dessinée bien sympathique qui m’a totalement séduite par ses illustrations. A proposer dès 4 ans environ.
Ogres et Cie, Vincent Wagner. Editions du long bec, 2016. 47 pages.