Ou Le Grand Livre des Créatures en version française.
Faire revivre la magie des Harry Potter, la saga qui a accompagné la moitié de la planète, se dire que non, tout n’est pas fini, voilà pourquoi se plonger dans des ouvrages comme celui-ci est un plaisir immense.

Les Êtres de l’Eau (« merpeople »)
Après Harry Potter : Page to Screen qui présentait l’histoire des films, les personnages, les lieux et les créatures, The Creature Vault se concentre sur le monde animal dans Harry Potter. Elle associe à ce bestiaire les plantes qui, sans forcément être douées d’une conscience, bougent, réagissent à leur environnement plus violemment que des végétaux non magiques et tuent parfois.

Fenrir Greyback
Les concept art sont toujours fascinants à mes yeux. Ils montrent l’imagination débordante de ceux qui ont porté ces fabuleux romans à l’écran ainsi que les étapes successives de cette imagination. Comment, à partir d’une première idée, d’autres personnes vont suggérer des versions différentes d’une créature jusqu’à celle qui sera présentée dans le film ?
Après avoir visualisé sur papier comment doit être la bête, il faut lui donner vie. Et ce qui m’a toujours impressionnée, c’est que la conception intégrale par ordinateur est plutôt rare. Bien que les images de synthèse (CGI : Computer-generated imagery) apparaissent parfois comme la solution la plus simple et que l’animation se fasse ensuite par ordinateur, l’équipe d’Harry Potter a toujours privilégié la construction réelle des créatures. Moi qui suis fan des vieux films – notamment ceux dits d’épouvante – où les effets spéciaux étaient des vrais « trucs » et qui regarde avec tristesse les photos de tournage où les acteurs évoluent devant un écran vert, je ne peux qu’être comblée par la naissance de ces hippogriffes, Acromentules et autre Basilics.
Il y a quelques redites avec Page to Screen dans les explications et certains dessins présentés, mais ce n’est pas très grave.

Arnold, le Boursouflet (« Pygmy Puff »)
Malgré les défauts que l’on peut trouver à ces huit films, je suis profondément admirative du travail effectué et de la manière dont ils l’ont réalisé. La richesse des détails quasiment invisible à l’écran m’a toujours sidérée. Concernant les créatures, ils ont réellement renouvelé la vision que l’on pouvait avoir de celles vues et revues dans la littérature, au cinéma ou dans la mythologie comme les sirènes, les centaures ou encore les loups-garous. Ils ont choisi de mélanger les caractéristiques humaines et animales sans distinctions marquées. Que ce soit une créature qui passe d’un état à l’autre comme le loup-garou ou une créature mi-humaine mi-animale (Êtres de l’eau, centaures…), on voit toujours l’homme dans la bête et la bête dans l’homme. Et c’est une idée que je trouve très intéressante.

Le Magyar à Pointes (« Hungarian Horntail »)
Pour la forme, il s’agit d’un très beau livre dont la couverture annonce déjà les merveilles contenues à l’intérieur. Le papier est de qualité et les illustrations sont soignées, tant dans leur choix et leur disposition que dans leur impression. Pas de dessins minuscules en bas de page, ici, tout est à la taille qu’il faut pour que l’on puisse en apprécier les détails.
J’aurais certes préféré que le poster présente tout le bestiaire magique au lieu de cette sélection de seize créatures et que le livret d’Eeylops Owl Emporium donne des détails sur les spécificités de ces oiseaux (caractéristique, type de mission postale appropriée, etc.), mais ces deux bonus sont tout de même sympathiques.

Un Strangulot (« Grindylow »)
Un trésor potterien à conserver précieusement aussi riche dans sa forme que dans son contenu, un régal pour les yeux. Ce magnifique livre annonce la trilogie Fantastic Beasts, réalisé par David Yates sur un scénario de J.K. Rowling, dans laquelle les créatures devraient proliférer avec un rôle plus marqué encore.

Un Détraqueur (« Dementor »)
Réparties dans neuf chapitres, les créatures présentées sont les suivantes :
- « Forest Dwellers » : centaure, licorne, Acromentule, hippogriffe, Sombral ;
- « Lake Dwellers » : Être de l’Eau, Strangulot ;
- « Sky Dwellers » : dragon, lutin de Cornouailles ;
- « Trespassers » (ou les intrus) : troll, géant, gnome ;
- « Shape-Shifters » (ou les changeurs de formes) : Animagus, Épouvantard, loup-garou ;
- « The Working World » : hiboux postaux, elfe de maison, gobelin, Touffu ;
- « Dark Forces » : Basilic, Détraqueur, Inferius ;
- « Companions » : Hedwige, Errol, Coquecigrue, Croûtard, Pattenrond, Miss Teigne, Crockdur, Trevor, Arnold, Fumseck, Nagini ;
- « The Greenhouse » (ou la serre) : Filet du Diable, Mandragore, Saule Cogneur, Mimbulus Mimbletonia, Tentacula vénéneuse, Prune dirigeable.

Le Basilic (« Basilisk »)
Harry Potter : The Creature Vault (VF : Le grand livre des créatures), Jody Revenson. Harper Design, 2014. 206 pages.