L’envahissant cadavre de la Plaine Monceau, de Léo Malet (1959)

L'envahissant cadavre de la Plaine MonceauEcrit par Léo Malet, L’envahissant cadavre de la Plaine Monceau est l’un des quinze romans de la série Les Nouveaux Mystères de Paris (en référence, bien évidemment, aux Mystères de Paris d’Eugène Sue). La Plaine Monceau est l’un des quartiers du XVIIe arrondissement, théâtre de ce volume.

On retrouve le détective privé Nestor Burma en prise au suicide d’un inventeur, à l’agression d’une star de cinéma, à une bande de filles posant dénudées pour un magazine, à une affaire de contrebande et à quelques cadavres. Tout ce petit monde se croise et se recroise de manière inopinée : les coïncidences n’en sont pas toujours…

Je ne lis pas beaucoup de polars et je découvre Léo Malet avec celui-ci. Malgré les intrigues qui se mêlent, l’histoire reste claire et le rythme rapide. On découvre le Paris de la fin des années 1950, on se promène dans le XVIIe arrondissement (les 15 volumes doivent constituer un joli panorama).

Je m’attendais à quelque chose semblable à Hercule Poirot (attention, je ne critique pas Agatha Christie, j’ai connu une période au cours de laquelle j’ai avalé les Hercule Poirot), mais j’ai été surprise tout en appréciant le ton de ce roman. L’histoire est racontée avec un « je ». Nestor Burma (« Nes » pour les intimes) mène son enquête, croise des jolies filles et picole. Le ton est gouailleur, argotique parfois, ironique aussi. J’aime bien cette franchise. Le personnage n’en est que plus sympathique.

« Viénot nous tend la main. On la lui serre. C’est une main ferme et chaleureuse. Une main d’honnête homme. Comme il y en a tant. Des gens qui vous regardent de travers parce que vous faites des dettes, ne votez pas, refusez de porter un jugement sur le comportement de la fille de la concierge et ne vous découvrez pas au passage des convois funèbres. Eux ne sont pas des anarchistes de cet acabit. Ils se contentent de frauder le fisc, la douane, voler sur le poids des denrées et faucher le fruit des veilles d’un inventeur suicidé. Des citoyens honorables, respectés et considérés. Le monde en est plein. Il en déborde. C’est pourquoi, parfois, ça ne sent pas bon. »

L’envahissant cadavre de la Plaine Monceau, Léo Malet. Le Livre de Poche, 1971 (1959 pour l’édition originale). 232 pages.

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