Je est l’autre ? Sur les traces du double dans la culture ancienne, de Maurizio Bettini (2012)

JE est l'autreUne première remarque : en ce qui me concerne, je ne peux pas m’empêcher de lire les notes, c’est impossible pour moi de les ignorer. J’ai l’impression – j’ai peur – de rater quelque chose. Donc les notes en fin de texte ne sont pas toujours pratiques bien que le livre soit assez souple pour permettre au lecteur de rebondir rapidement du texte aux notes. En revanche, pour une lectrice comme moi, elles ne sont pas très utiles puisque elles ne contiennent, dans la majorité des cas, que des références bibliographiques. Et comme je ne compte pas lire tout ce qui se rapporte au sujet… Voilà, c’était juste une réflexion « plus pratique ».

J’ai été surprise en ouvrant l’enveloppe de la petite taille du livre, mon imagination débridée l’ayant transformé en un véritable pavé. Cependant, j’ai rapidement constaté que ces 128 pages étaient trompeuses : c’est un texte très dense.

Ce que je reprochais à ce texte à la lecture des deux premières parties, c’est que j’avais l’impression de lire uniquement une suite d’exemples tirés de l’Iliade et de l’Odyssée. Avoir lu ces ouvrages est, à mon avis, un véritable plus pour comprendre et mieux resituer les passages que l’auteur évoque. Mais comme je le disais, j’ai eu pendant un moment l’impression de lire les exemples d’une argumentation absente. Mais après quelques pages, j’ai mieux perçu la logique de l’auteur qui montre, à partir de ces exemples, comment se construisent les doubles ou l’action des dieux ou encore qui répond à la question : que devient l’original lorsqu’un double est créé ?

La partie III m’a semblé beaucoup plus floue, ce que je relie à ma faible connaissance de l’œuvre de Virgile. Toutefois l’explication est suffisante pour que le lecteur comprenne – même s’il passe sans doute à côté de certains détails – de quoi il retourne. On apprend des choses passionnantes si l’on s’intéresse à l’Antiquité et à sa littérature et ces passages compensent ceux plus ardus comme le sont parfois ceux qui renvoient à des subtilités de la langue grecque ou latine.

C’est donc un livre riche et parfois complexe, mais intéressant. Connaître les textes fondateurs de la Grèce et de Rome (l’Odyssée, l’Iliade et l’Enéide notamment) est un véritable plus pour la compréhension de l’ouvrage.

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